Les bananes ne poussent pas au Canada, il faut les importer.
Le Régime Bio-Canada a établi les règles qui encadrent l'importation des fruits biologiques au Canada
La banane est un aliment de base dans le régime alimentaire de nombreux Canadiens. Qu’elles soient ajoutées à des smoothies, qu’elles entrent dans la composition de nos pâtisseries préférées ou qu’elles soient simplement dégustées seules comme collation nutritive, notre appétit pour ce fruit tropical ne cesse de croître et constitue la première catégorie de fruits biologiques, représentant 68 millions de dollars de ventes à l’importation en 2021 et augmentant chaque année. Mais vous êtes-vous déjà demandé comment les bananes biologiques arrivent sur les étagères de nos épiceries, et comment l’intégrité biologique est assurée tout au long du processus ?
Les bananes sont cultivées dans les pays tropicaux et doivent être cueillies vertes pour s’assurer qu’elles arrivent sur les étagères à maturité optimale. Stefan Misse, président de Discovery Organics, explique comment sa société importe exclusivement des produits biologiques et certifiés « commerce équitable » depuis 15 ans. Discovery Organics a travaillé avec des coopératives basées au Pérou et en Équateur, et travaille actuellement avec Coliman au Mexique. Les bananes sont cueillies vertes puis expédiées en un chargement complet car elles doivent être transportées et stockées à 14 degrés. Elles sont ensuite acheminées vers des centres de maturation, où un générateur d’éthylène est utilisé pour amener les bananes jusqu’à leur maturité optimale avant d’être distribuées aux magasins.
Travailler avec une coopérative permet à Discovery Organics de garantir l’intégrité de ses produits. « En évitant de passer par différents courtiers et en rendant visite à nos producteurs aussi souvent que possible, [nous sommes en mesure] de voir comment leurs opérations sont gérées. Nous maintenons une relation et un lien de confiance », déclare M. Misse. « Lorsque nous recevons un chargement de bananes de la coopérative, on nous indique dans quelle caisse et quel membre de la coopérative a produit le fruit. En tant que grossistes en produits biologiques, nous devons avoir confiance en l’intégrité du système ».
Au delà des solides relations entretenues avec les producteurs, d’autres mesures sont en place pour garantir que les importations de produits biologiques répondent aux exigences du Régime Bio-Canada.
Le Canada a conclu des ententes d’équivalence avec sept régions commerciales différentes pour régir le commerce des produits biologiques. Ces ententes ont été conclues après que les deux régions aient convenu que leurs normes biologiques étaient comparativement équivalentes et que les systèmes d’application et de réglementation étaient comparables.
Bien que la coopérative sud-américaine soit basée dans des pays qui n’ont pas d’accord d’équivalence biologique avec le Canada, les producteurs de ces pays peuvent se faire certifier sous le Régime Bio-Canada (RBC) par un organisme de certification accrédité par le RBC ou par un organisme de certification accrédité par le USDA National Organic Program (USDA), en toute conformité avec l‘entente d’équivalence entre le Canada et les États-Unis.
Tia Loftsgard, directrice générale de l’Association pour le commerce biologique du Canada, explique. « L’entente d’équivalence du Canada avec l’ USDA permet la certification dans un pays tiers par un organisme de certification accrédité par l’USDA, à condition que les écarts critiques entre les normes biologiques américaines et canadiennes soient respectés, et que le certificat inclut l’attestation suivante: « Produit certifié conformément aux modalités de l’Accord établi entre les États-Unis et le Canada sur l’équivalence des produits biologiques ».
À l’heure actuelle, toute personne qui importe des produits biologiques est tenue de fournir à tout moment un certificat biologique valide pour le produit importé à son partenaire commercial ou à une autorité réglementaire.
De plus, les exportateurs d’aliments ou les entreprises qui importent des aliments au Canada doivent enregistrer leurs produits sous le Système automatisé de référence à l’importation (SARI), un programme de déclaration obligatoire de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), en partenariat avec l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC). Grâce au système SARI, les exportateurs classent les aliments qu’ils introduisent au Canada (en indiquant l’origine, la destination et l’utilisation finale du produit).
D’ici à la fin de 2022, les exportateurs de produits biologiques au Canada devront soumettre en ligne une copie numérique du certificat biologique du produit à l’aide du SARI.
Cette copie numérique du certificat biologique suivra chaque produit biologique tout au long de ses tribulations en terre canadienne et pourra être vérifiée simplement en scannant le code du produit.
Le développement de codes de prolongation d’AMG pour les produits biologiques assure un plus haut degré d’intégrité des produits en offrant une méthode de suivi numérique des produits importés et en donnant un accès en temps réel à l’ACIA pour assurer la conformité biologique au RBC. Ce processus a été lancé en 2019, lorsque l’ACIA a annoncé qu’elle allait créer des codes spécifiques aux produits biologiques pour chaque produit importé au Canada.
« Il y a des milliers et des milliers de codes, et depuis 2019, l’ACIA a travaillé d’arrache-pied créer des codes biologiques pour toutes les catégories et s’assurer que tout est à jour », note Loftsgard. « Ils doivent créer un code pour quelques autres catégories de produits (tels les nombreuses catégories d’aliments emballés). L’objectif est de terminer le processus d’ici la fin de 2022.
« Lorsque l’ACIA aura terminé la création de tous les codes biologiques dans le système SARI, chaque entreprise qui expédie des produits au Canada devra télécharger son certificat biologique.
Les importateurs devront s’assurer que le certificat biologique est authentique et qu’il est conforme aux exigences du Régime Bio-Canada au moment de l’importation. »
Misse convient que l’on pourrait faire davantage. « L’ACIA viendra faire des contrôles ponctuels et des inspections aléatoires au moment de l’importation. [Elle prend cinq produits, examine les documents et vérifie la présence de terre, de parasites et de résidus chimiques pour s’assurer qu’ils sont conformes. Ces inspections pourraient être renforcées, mais je ne suis pas sûr qu’ils aient le temps ou l’énergie pour y parvenir. »
Bien que le système soit loin d’être parfait, nous pouvons être assurés de l’intégrité biologique des bananes biologiques que nous voyons dans les épiceries. Misse fait remarquer que la responsabilité fait partie intégrante de la façon dont ils font des affaires. « Ce que nous faisons en tant qu’entreprise est fait avec intégrité, et nous vérifions constamment ces choses et nous nous efforçons toujours de faire mieux. »
À mesure que l’importation de produits biologiques augmente, il est essentiel que les garanties que nous avons mises en place suivent la demande. La prochaine fois que vous irez chercher une banane biologique à l’épicerie, vous saurez le chemin qu’elle a parcouru et vous serez rassuré de savoir qu’elle a été cultivée selon des normes biologiques auxquelles vous pouvez faire confiance.
Santé Canada autorisera la production et l’utilisation de certains aliments génétiquement modifiés (GM) sans aucune surveillance de la part du gouvernement. Les nouvelles directives réglementaires permettront aux créateurs de produits GM d’effectuer leurs propres évaluations de l’innocuité de ces produits sans l’intervention ou la réglementation de Santé Canada. Les entreprises sont désormais uniquement tenues d’informer volontairement Santé Canada de la mise sur le marché de nouveaux produits génétiquement modifiés.
Le secteur biologique pourra poursuivre sa croissance en requérant que les semences GM soient clairement identifiées et que toutes les mesures soient prises pour freiner la contamination au champ ou en entrepôt. À suivre.
Le #WorldBeeDay était célébré le 20 mai, et quelle meilleure façon de célébrer les abeilles qu’en considérant toutes les pratiques de l’agriculture biologique qui soutiennent les populations de pollinisateurs. Le Organic Center a produit un rapport qui décrit les pratiques biologiques qui soutiennent les abeilles sauvages et élevées en ruche.
L ‘Association pour le commerce biologique au Canada (COTA)a lancé un nouveau site Web pour convaincre les consommateurs des bénéfices écologiques et environnementaux des produits biologiques.
Une excellente source d’information pour convaincre ses amis!
https://choosecanadaorganic.ca/fr/