Pour élever des poulets en santé sans recourir aux antibiotiques
Valoriser les résidus de canneberges biologiques pour le bien-être des poulets
Le Dr Moussa Diarra, un chercheur d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, teste depuis 2013 l’ajout de résidus de petits fruits à la diète des poulets afin de stimuler leur système immunitaire. Chef de file en production de canneberges biologiques, Fruit d’or s’est rapidement intéressée à cette activité de recherche qui met en valeur les résidus de la transformation de canneberges. La Fédération biologique du Canada a rencontré Simon Bonin, Agr. M.Sc., directeur des relations avec les producteurs et de l’agronomie chez Fruit d’Or.Fruit d’Or a été créée en 2000 par des producteurs de canneberges en conversion vers le mode de production biologique. Aujourd’hui reconnue mondialement pour la transformation de ses canneberges biologiques et bleuets sauvages vendus dans plus de 50 pays, l’entreprise compte 140 producteurs biologiques et conventionnels qui cultivent 40% des acrages de canneberges au Québec et compte plus de 450 employés. Fruit d’Or a contribué à l’essor de la production de canneberges biologiques au Québec grâce à l’innovation et au partage des connaissances et à son soutien aux producteurs en conversion vers la production bio.
Soutenir l’activité de recherche sur l’optimisation de l’utilisation de sous-produits de baies en production avicole biologique s’avérait donc une alliance naturelle et logique pour Fruit d’Or, car suite à plusieurs phases d’expérimentations, le Dr Diarra et son équipe ont pu démontrer que les marcs (résidus) de canneberges biologiques améliorent la santé intestinale et l’immunité des poulets en influençant l’activité des bactéries dans l’intestin.
Cet effet positif des marcs de canneberges biologiques et de bleuets sauvages a d’abord été observé en mesurant l’expression de gènes de certaines bactéries affectant la santé des poulets. La croissance des poulets nourris avec des extraits de canneberges était améliorée; l’expression de gènes en lien avec leur système immunitaire était modifiée, de même que l’abondance de certaines bactéries. En fait, on a observé qu’une diète enrichie avec des suppléments de canneberges au début de la phase de croissance de poulets non-vaccinés pouvait avoir le même effet que l’utilisation d’antibiotiques, et ce, autant pour des poulets élevés à l’intérieur que pour des poulets biologiques élevés en pâturages.
Les recherches se poursuivent donc afin d’optimiser l’utilisation de sous-produits de baies biologiques dans la diète des poulets. Fruit d’Or contribue avec fierté au développement de méthodes alternatives aux antibiotiques pour maintenir la santé des poulets biologiques. De même, la réduction de l’impact environnemental de la production avicole et des déchets issus de la transformation des petits fruits motive l’entreprise. «On gère bien nos résidus, on a le résidu en main et on le traite comme un produit qu’on veut garder », souligne Simon Bonin.
L’idée est emballante : l’utilisation des sous-produits des canneberges en production avicole favorise l’économie circulaire. Ce projet est donc en phase avec les valeurs de Fruit d’Or, qui cherche à réduire son empreinte environnementale et à repousser constamment les limites en matière de développement durable. À plus long terme, les transformateurs de petits fruits pourront diversifier leurs revenus.
Simon Bonin explique que Fruit d’Or élabore aussi ses propres projets de recherche pour relever le défi de la production de canneberges biologiques :
- Des essais de nouveaux fertilisants organiques adaptés pour la régie biologique ainsi que l’amélioration de leur efficacité par l’optimisation du temps d’irrigation et de prises de mesure NDVI ou SPAD;
- L’évaluation d’une méthode électrocution, de la cartographie du pH du sol et l’utilisation de bicarbonate de soude comme méthodes alternatives pour le contrôle des adventices;
- La contribution à la chaire de recherche au CETAB+ et le contrôle d’organismes nuisibles par l’essai d’huiles de dormance, de moments d’inondation et de lampes lumineuses, ainsi que par l’ajustement des seuils de contrôle de différents ravageurs;
- L’utilisation de bandes florales pour diversifier les prédateurs naturels et l’élaboration de méthodes de protection des pollinisateurs.
Les activités de recherche de l’entreprise ont contribué à la hausse du rendement et de la qualité des petits fruits biologiques, ainsi qu’au développement des connaissances en production de canneberges. Par ailleurs, le programme de soutien à la conversion vers le mode biologique instauré il y a 5 ans par Fruit d’Or a favorisé l’expansion de la production biologique et a permis d’atteindre und’augmenter le chiffre d’affaires annuel de 30 millions de dollars.
La coopération de Fruit d’Or à la recherche sur la santé des poulets est donc prometteuse : recycler les résidus des baies pour améliorer l’immunité des oiseaux concorde avec les principes de l’agriculture durable et écologique promue par Fruit d’Or.
Pour en savoir plus sur Fruit d’Or et sur les activités de la Grappe scientifique biologique 3, consultez: Fruit d’Or et Grappe scientifique biologique 3.
La semaine Bio est là ! Du 13 - 19 septembre
La Semaine Bio est la plus grande célébration annuelle des aliments, de l’agriculture et des produits biologiques à travers le pays. Des centaines d’événements individuels présentent les avantages de l’agriculture biologique et son impact positif sur l’environnement.
Joignez-nous pour participer à une variété de webinaires, de tables rondes et de projections de films axés sur l’agriculture biologique.
L’un des points saillants de la Semaine Bio est la présentation tant attendue des résultats du Sondage national sur le secteur biologique, lancé au printemps 2021. Une collaboration entre l’Association canadienne du commerce biologique (COTA), Cultivons Biologique Canada (COG) et la FBC. Tia Loftsgard (COTA) et Nicole Boudreau (FBC) présenteront les résultats de ce sondage national.
L’élection fédérale est en cours. Votez pour le candidat qui soutient l’agriculture écologique!
Malgré les prévisions optimistes du marché biologique, le gouvernement canadien annule le financement de la révision et de l’interprétation de la Norme biologique canadienne, laquelle constitue la pierre angulaire de l’ensemble de l’industrie biologique.
C’est inacceptable : le Canada doit plutôt implanter un Programme biologique canadien efficace :
- La Norme biologique canadienne, référencée par la règlementation, définit l’agriculture écologique à la base de l’ensemble de notre industrie biologique. Le gouvernement doit financer les révisions requises chaque cinq ans par l’Office des normes générales du Canada.
- Le Comité d’interprétation des normes (CIN) harmonise le processus de certification bio en clarifiant, au service de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), les questions relatives à la Norme bio appliquée par les entreprises certifiées sous le Régime Bio-Canada. L’ACIA doit renforcer le financement du CIN pour améliorer son fonctionnement.
- La croissance du marché biologique dépend de la création d’une base de données permanente que le gouvernement canadien doit financer afin d’identifier les entreprises certifiées biologiques et protéger l’appellation biologique sous le Régime Bio-Canada.
- Les exploitants biologiques cultivent nos aliments tout en protégeant la qualité de l’air et de l’eau, la santé des sols, la santé humaine et la biodiversité. Le Canada doit reconnaître les services écologiques fournis par les entreprises agricoles en assumant les frais encourus pour la certification biologique.
- Le Canada doit augmenter le financement des services-conseils pour les pratiques durables à la ferme de même que la recherche sur les agroécosystèmes durables.
Le Programme Biologique Canadien accroitra notre compétitivité sur les marchés internationaux
- Le Département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) et l’Union européenne (UE) financent le maintien de leurs normes biologiques respectives;
- La Commission européenne a fixé l’objectif « qu’au moins 25 % des terres agricoles de l’UE soient consacrées à l’agriculture biologique et que l’aquaculture biologique connaisse une augmentation significative d’ici 2030 »;
- L’USDA finance le Programme de certification biologique à frais partagés (OCCSP) en aide aux exploitants et aux manutentionnaires et a créé la base de données d’intégrité biologique de l’USDA afin de promouvoir la croissance des pratiques agricoles écologiques et prévenir la fraude.
Votez pour le parti qui soutiendra l’agriculture biologique au Canada!
Téléchargez la requête à soumettre aux candidats (es) de votre comté!